La Baie d’Hudson en faillite : liquidation complète des magasins au Canada
Le paysage du commerce de détail canadien est sur le point de subir un changement historique. La Baie d’Hudson, l’une des plus anciennes enseignes du pays, a annoncé la liquidation complète de ses activités. En difficulté financière depuis plusieurs années, l’entreprise n’a pas réussi à obtenir le financement nécessaire pour poursuivre ses opérations. Cette fermeture affectera 80 magasins à travers le Canada, menaçant des milliers d’emplois et laissant un vide important dans les centres commerciaux du pays(noovo.info).
Une faillite annoncée depuis plusieurs mois
Fondée en 1670, La Baie d’Hudson était autrefois un pilier du commerce canadien. Cependant, une dette de plus de 950 millions de dollars, combinée à une baisse des ventes et à un changement des habitudes de consommation, a mis l’entreprise en difficulté.
Déjà en mars 2024, La Baie d’Hudson avait déposé une demande de protection contre ses créanciers auprès de la Cour supérieure de justice de l’Ontario. À ce moment-là, l’objectif était encore d’éviter la faillite et de restructurer l’entreprise. Mais face au manque de financement et à l’incapacité d’attirer de nouveaux investisseurs, la direction a pris la décision de liquider tous ses actifs(noovo.info).
Des milliers d’emplois en péril
La fermeture de La Baie d’Hudson aura un impact direct sur 9 364 employés à travers le pays.
Répartition des magasins touchés :
• Ontario : 32 magasins
• Colombie-Britannique : 16 magasins
• Québec et Alberta : 13 magasins chacun
• Manitoba, Nouvelle-Écosse et Saskatchewan : 2 magasins par province
Les enseignes Saks Fifth Avenue et Saks Off 5th, qui appartiennent à La Baie d’Hudson, seront également affectées. Plusieurs de ces magasins fermeront leurs portes, ajoutant à l’incertitude pour leurs employés(noovo.info).
Pourquoi La Baie d’Hudson a-t-elle échoué ?
Plusieurs facteurs ont conduit à la faillite de l’entreprise :
1. La baisse de la consommation
Avec l’inflation et l’augmentation du coût de la vie, les Canadiens dépensent moins dans les magasins de détail. Les ventes de vêtements et d’articles de luxe, qui représentent une grande partie des revenus de La Baie, ont fortement diminué.
2. La concurrence du commerce en ligne
La montée d’Amazon, Shein et d’autres plateformes de commerce en ligne a changé les habitudes des consommateurs. Les magasins physiques de La Baie d’Hudson, souvent situés dans des centres commerciaux, ont perdu de leur attractivité.
3. L’impact de la pandémie
La pandémie de COVID-19 a accéléré la transition vers le commerce en ligne et a laissé de nombreux magasins de La Baie avec un achalandage réduit. De plus, la fermeture prolongée de certaines succursales a causé d’importantes pertes financières.
4. Des coûts de location trop élevés
La Baie d’Hudson occupe de vastes espaces commerciaux dans des centres urbains. Ces locaux sont coûteux à entretenir et les loyers sont devenus de plus en plus difficiles à payer. Certains propriétaires ont même bloqué l’accès à certains magasins en raison de loyers impayés(noovo.info).
Un dernier espoir ?
Bien que la liquidation soit annoncée, La Baie d’Hudson tente encore de trouver une solution. Liz Rodbell, PDG de l’entreprise, a affirmé que des discussions sont en cours avec des investisseurs potentiels pour sauver une partie des magasins. Cependant, sans un apport financier rapide, l’entreprise pourrait disparaître complètement(noovo.info).
Quelles conséquences pour les consommateurs ?
La liquidation de La Baie d’Hudson signifie de grandes ventes à venir dans les magasins.
À savoir :
✅ Liquidation des stocks : des rabais massifs sont attendus dans les prochaines semaines.
✅ Cartes-cadeaux et points fidélité : il est recommandé d’utiliser rapidement les crédits disponibles, car ces programmes risquent d’être suspendus.
✅ Retours et garanties : les politiques de retour pourraient être modifiées ou annulées une fois la liquidation commencée.
Un tournant pour le commerce canadien
La disparition de La Baie d’Hudson marque la fin d’une institution vieille de plus de 350 ans. Alors que le commerce de détail évolue vers le numérique, cette faillite soulève des questions sur l’avenir des grands magasins physiques au Canada.
Pour les consommateurs, c’est une opportunité de profiter des ventes de liquidation, mais aussi un moment historique qui rappelle les défis que doivent relever les détaillants traditionnels.
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